On a longtemps cru que la maison à colombages (plus précisément à pans de bois) du 3 de la rue Volta était la plus vieille bâtisse de la Capitale. Elle daterait du XIVe siècle. Or il n’en serait rien. C’est Martine Dubois, selon le journal Libération du 7 août 1995 qui en consultant les Archives Nationales découvre que jusqu’en 1644, ce terrain est vierge de toute construction. Un maître menuisier, Benjamin Dally, et son épouse l’achètent et y font construire l’immeuble actuel. En témoigne un acte de vente au décès de l’épouse Dally daté du 12 février 1654: «Sur lequel jardin ils avaient fait construire la maison présentement vendue.»
Mais si la maison n’est pas la plus vieille de la capitale, elle recèle un trésor, celui d’y faire les meilleurs bobuns de Paris. Vous verrez que la clientèle est majoritairement asiatique. C’est déjà un signe. Mais l’endroit est petit; soyez patients. Au menu deux seuls plats : le bobun et le Pho, cette soupe au bœuf avec boulettes. Vous ne serez pas déçus. On ne réserve pas mais on peut commander à emporter.
La maison la plus ancienne serait celle de Nicolas Flamel située non loin de là, au 51 de la rue de Montmorency dont les origines remontent à 1397 et que l’écrivain public et supposé alchimiste (personnage très intriguant) aurait fait construire au décès de son épouse Pernelle pour héberger les pauvres du quartier. Il avait fait décorer deux arcades du cimetière des Innocents.