Les vieux métiers

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Vente de Dentiers au marché aux puces de Saint Ouen 1934

Nos ancêtres avaient quand même de curieux boulots.
Nous avons déjà évoqué dans des articles plusieurs d’entre eux : le chasse-marée, le bourreau , les bouquinistes, le chiffonnier, le livreur de glace, le chasseur de rats et l’arracheur de dents.

Si ces métiers étaient nombreux et ont varié au fil des siècles, certains sont originaux.
Par exemple, les ramasseurs de crottes. Ils étaient payés au kilo et négociait leur butin avec les mégissiers qui utilisaient ces excréments pour enlever la graisse des peaux.
Il fallait avoir bien du courage pour tremper ses pieds dans la Seine et attendre que ces bestioles peu ragoûtantes s’y agrippent. C’était le petit boulot des loueuses de sangsues dont le commerce se faisait ensuite auprès des médecins et des pharmaciens.

La loueuse de sangsues

A l’époque où peu de rues de la capitale étaient pavées, les décrotteurs officiaient dans le tout Paris et redonnaient à vos souliers l’éclat du neuf.
Non, le garde des plaisirs n’était pas un tenancier de maison close, mais le préposé aux chasses du Roi. La Marchande de plaisir était quant à elle, une vendeuse de pâtisseries qui s’annonçait au cri de “Voilà l’plaisir, mesdames, voilà l’plaisir”.
La Marchande d’Arlequin récupérait les restes des tables des restaurants et des maisons bourgeoises et confectionnait de petites rations qu’elle revendait aux démunis.
Le crieur des morts annonçait dans un roulement de tambours les noms des morts, la date et le lieu des funérailles tandis que le crieur public était souvent la seule source d’informations officielles pour une population majoritairement illettrée au Moyen Age.

Décrotteur

Le réveilleur avait la mission à l’heure souhaitée de venir vous tirer du sommeil. Et tant que vous ne montriez pas votre nez à la fenêtre, il tambourinait sur vos volets et y jetait des cailloux.

Le réveilleur

A une époque où de nombreux moulins existaient sur Paris, il y avait une profession indispensable, celle de rhabilleur de meules. Le métier consistait à redonner le mordant aux meules usées.

Au 19e siècle, le Marchand de Feu déambulait dans les rues avec un petit brasier. L’arracheur d’ailes fournissait aux dames à chapeau l’aile d’hirondelle qu’il arrachait à vif sur l’oiseau capturé.
Et quel nom original pour ce métier : cueilleur d’orphelins. Il s’agissait du ramasseur de mégots qui en récupérait le tabac pour le revendre.

Tout comme le barbier (qui n’est plus barbier-chirurgien qui réalisait les saignées au Moyen-Age) des métiers reviennent au goût du jour. Celui de vélociste. Et oui, c’est ainsi qu’on nommait le mécanicien spécialiste en réparation de cycles.

Mais c’est “Paris anecdotes” paru en 1882 qui nous cite les 2 métiers les plus originaux.
D’abord celui du Pére Salin, fabricant d’asticots. “Pour cela il a loué tout le haut de la maison, un ancien pigeonnier. II y met macérer des charognes de chiens et de chats que lui fournissent les chiffonniers. Quand c’est en putréfaction, les vers s’y mettent ; le père Salin les recueille dans des boîtes de fer-blanc qu’on nomme calottées, et il les vend jusqu’à quarante sous la calottée.”
Mais la palme des métiers revient au loueur de viandes. Il exposait chez les bouchers qui le sollicitaient ses plus beaux morceaux de viande. Cela avait la fonction d’attirer le chaland à qui on ne vendait bien entendu pas ces délicieux morceaux. L’homme revenait quelques jours plus tard récupérer cette belle viande qu’il vendait illico presto aux meilleurs restaurants.

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